Numérique ou papier, quels sont les impacts environnementaux ?

Certains pensent que le numérique a un impact environnemental inférieur à celui de l’impression sous format papier. Idée reçue ou réalité ?

Une étude menée par La Poste et le cabinet de conseil environnemental Quantis (Pour une communication responsable, 2020) a tenté de répondre à cette question en étudiant 5 scénarios : publicité pour une marque automobile, catalogue d’une marque de mobilier, prospectus pour une chaîne de restaurant, promotion d’une enseigne de grande distribution, facture d’électricité.

Pour savoir si le papier ou le numérique est à favoriser dans chacun des scénarios, l’étude se base sur 16 indicateurs regroupés dans 5 familles d’impacts : les écosystèmes, la santé humaine, le changement climatique, les ressources et l’eau.

Les résultats révèlent que seul dans le cas du catalogue d’une marque de mobilier, le numérique est plus favorable que le papier.

Le papier semble alors rester un moyen de communication plus écologique mais cette étude démontre également qu’il n’existe pas dans l’absolu de support plus écologique qu’un autre.

Différents facteurs à prendre en compte

Que vous optiez pour une communication papier ou numérique, il existe dans tous les cas plusieurs facteurs à prendre en compte pour réduire l’impact environnemental de votre communication. Voici quelques pistes à suivre :

Pour le papier :

• Choisissez un papier labellisé et/ou recyclé : l’écolabel européen, Ange bleu, l’écolabel nordique, le label FSC…
• Choisissez un imprimeur éco responsable qui utilise par exemple des encres plus écologiques. Pour les repérer plus facilement, certains détiennent le label Print’Ethic.
• Repensez le format du support et les choix graphiques : optimisez les chutes de papier à la découpe, réduisez votre marge, évitez les couleurs à effet métallique pour lesquelles il faudra rajouter des métaux dans l’encre…
• Améliorez votre ciblage et l’adressage en actualisant régulièrement vos listings et en ciblant vos interlocuteurs de façon la plus qualitative possible plutôt que quantitative.
• Optimisez les emballages en faisant attention aux suremballages et favorisez des emballages fabriqués à partir de matériaux recyclés, il existe également des enveloppes écolabellisées.
• Optimisez les transports en groupant différents envois et ne soyez pas trop pressé pour optimiser au mieux les circuits de livraison.

Pour le numérique :

• Posez-vous les bonnes questions lors de la conception de votre projet : demandez-vous quels sont les réels besoins de votre cible, proposer des contenus en favorisant la qualité avec un ciblage raisonné. Vous éviterez également ainsi de contribuer à l’infobésité.
• Limitez le poids de vos communications en limitant par exemple les images.
• Optimisez l’hébergement en choisissant un hébergeur qui optimise l’efficacité énergétique de ses serveurs et qui utilise une énergie verte.
• N’oubliez pas que le caractère commercial de votre communication doit pouvoir être identifié immédiatement par vos interlocuteurs.
• Pensez également à l’accessibilité de vos contenus pour toucher une large variété d’utilisateurs : proposer des équivalents textuels à vos contenus non textuels, faciliter la perception visuelle et auditive de vos contenus, rendre le texte lisible et compréhensible par tous…

Cette liste est non exhaustive car chaque projet est différent mais cela représente une base de réflexion pour apporter un peu plus de responsabilité dans vos communications.