Applications gratuites : que vous cachent-elles ?

Voici une question qui revient souvent chez les apprenants… C’est une bonne nouvelle. Les autres, ne se posent aucune question, utilisent WhatsApp, Google et autres produits depuis des années, sans prendre aucun recul. Il est temps d’éclaircir ce point une bonne fois pour toutes.

Les plateformes et les applications gratuites pullulent sur internet. Signal, Telegram, Facebook, Google, SnapChat, TIkTok, YouTube, Temu, Shein et consorts sont devenus des éléments de notre quotidien. Peu d’entre nous y échappent… sans forcément s’inquiéter des enjeux et des coulisses.

L’écosystème du web et des applications gratuites : chiffres 2024 à méditer

Voici quelques informations clés en lien avec des applications gratuites, qui entraîneront une série de questions.

  • Développer une application professionnelle basique coûte environ 100 000€.
  • À elle seule, TikTok recense 1,562 milliards d’utilisateurs actifs en 2024, à travers le monde.
  • Plus de 3 milliards de sites internet étaient enregistrés sur la toile au début de l’année 2023. Ce chiffre inclut 800 000 créations par jour, et les fermetures.
  • Google, qui, malgré l’apparition de Bing, Opéra et autres moteurs de recherche, conserve 91% des parts de ce marché à l’aube de 2024, enregistre, à lui seul, la modique fréquentation de 8,5 milliards de recherches par jour.

Mes questions sont les suivantes.

  • Pourquoi une entreprise ou un gouvernement (chinois, dans le cas de TikTok), mettrait-il à votre disposition, cadeau, une application qui génère des milliards d’utilisateurs ?
  • Comment Google fait-il pour rester gratuit, tout en enregistrant le bénéfice net insolent de 73,8 milliards de dollars ?

Vous ne vous interrogez toujours pas ?

Le modèle économique des plateformes et applications gratuites

Trop happés dans leur quête de matériel, du dernier sac, de la dernière paire de lunettes à la mode ou du dernier smartphone, les consommateurs d’aujourd’hui oublient trop souvent l’essentiel.

Les bases de tout entrepreneuriat

Pour être rentable, un projet professionnel doit générer de l’argent. Sans argent, il ne peut pas évoluer. C’est valable pour tous les secteurs d’activité.

Prenons Temu. Le prix de fabrication est plus important que le prix de vente. Temu perd de l’argent en vous vendant des lunettes à 0,39€ avec envoi gratuit. L’application se démarque par son agressivité et ses résultats spectaculaires. Fin 2023, Temu enregistrait 5 milliards de dollars de ventes en trois mois… 9,5 millions de visiteurs uniques recensés au cours du mois de juin 2023 (selon Les Echos).

Bon à savoir : le panier moyen sur cette appli très précise est de 25€. Il y a environ 20 milliards de transactions bancaires générées par Temu.

Je ne parle pas de TikTok, offert également par la Chine…

Comment ces applications parviennent-elles à s’étendre, malgré leur apparente gratuité ? Je n’ai pas réussi à résumer mieux que cet adage du marketing, que vous feriez mieux de retenir : “Quand c’est gratuit, c’est que c’est toi le produit…”.

Applications gratuites : des craintes bel et bien fondées…

Le scandale Cambridge Analytica n’a-t-il vraiment alarmé personne ? Je prends une minute pour expliquer la condamnation à 5 milliards de dollars dont a écopé Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook en 2019… Le DMA, sur lequel j’ai fait un article de formation… C’est grâce à lui.

Qu’avait-il fait pour fâcher ainsi la justice américaine ? Il n’a pas suffisamment protégé les données de ses utilisateurs… Pour rappel, Meta comptait alors 3 milliards d’utilisateurs, qui échangeaient les contenus les plus privés dans le plus grand des calmes, depuis la création de la plateforme en 2004. 20 plus tard, on commence à capter…

Que dire de Google, qui en sait plus sur vous que le plus proche de vos proches ?

Ce qui me chagrine dans cette histoire, c’est… Où donc, ces données ont-elles fuité ? Ont-elles été vendues ?

QUI LES A RÉCUPÉRÉS ? Pour quoi faire ?

Cet article n’a pas pour vocation à accuser, mais à pousser mes apprenants et lecteurs, les internautes de manière générale, à rester sur leurs gardes avec ce type d’outils, a priori inoffensifs et pratiques.

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L’envers du décor des professionnels de ces applications gratuites

Personne ne sait à quel montant s’élève la commission prélevée par TikTok à ses influenceurs. En rédaction web, on fait un devis (volume de mot et prestation attendue) et une facture. Avec TikTok, c’est le néant total.

Problème qui se pose concrètement : si, en tant que rédactrice, je passe par une plateforme de mise en relation, comme Malt, je dois déclarer le montant réel facturé au client, et non mes revenus nets. En d’autres termes, si la plateforme me prend 50% sur une facture de 1 000€, je touche 500€, mais je déclare 1 000€. Avec TikTok, comme l’opacité est totale sur les sommes générées, et qu’il n’y a aucun document, je recommande de ne pas faire d’argent depuis cette plateforme.

Mon premier et meilleur élève, c’est clairement mon fils de 15 ans. Rudy a bien compris le truc. Il fait des buzz très honnêtes avec des vidéos d'hacking et de voitures. Il crée du lien avec sa communauté d’adolescents. Oui, ce sont des sales gosses, je le sais. Mais il a déjà été démarché par des marques.

Il a notamment gagné en visibilité en reprenant la stratégie de Nasdas, un influenceur controversé qui a fait des millions de vues en montrant sa prétendue carte bancaire sur Snap. J’ai exigé que mon fils retire la sienne évidemment, mais le buzz était fait.

Je refuse donc catégoriquement qu’il travaille avec TikTok, pour des raisons d’éthique et de sécurité. Moi, son humble mère, je préfère qu’il ne se fasse pas exploiter à 15 ans, se concentre sur son brevet des collèges et se cultive... En bon ado, il n’est pas content du tout. Fâché, colère, il se sent éclair et tout. La dernière fois, il a paralysé mon activité professionnelle pendant 3 mois en piratant mon ordinateur, depuis sécurisé. Cette fois, rien.

C’est là que j’invite mes lecteurs les plus taquins à entrer en jeu.

  • J’ai peur qu’il me cache des revenus… intraçables… et que j’entende un jour : Toc toc toc, c’est l’URSSAF… Votre fils dépend de votre foyer fiscal, c’est bien lui qui s’est versé un virement de 20 000 l’an dernier ? Donc, si quelqu'un a une info à ce sujet, je suis preneuse 🙂
  • Si son profil vous intéresse en tant que professionnels pour un contrat de travail en apprentissage, voici le lien. Force à vous, je n’assure pas le service après-vente.

Cette petite conclusion a l’air complètement déplacée en formation professionnelle. #racontetavieailleurs. Eh bien pas du tout.

Je vous apprends juste, par cet exemple sincère, que j’accorde mon business aux enseignements et valeurs que je prône.