Les 5 fondamentaux pour réussir sa politique RSE

Grandes, moyennes ou encore petites entreprises, une majorité d’entre elles s’est dotée ou se dotera d’une véritable politique Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).

Dans un contexte de mutation environnementale, dont les conséquences sont de plus en plus visibles, les entreprises doivent s’engager en faveur du développement durable. Les engagements concrets, visibles en faveur de l’environnement sont même souvent devenus de véritables critères de choix.

De même, les préoccupations sociétales sont devenues des leviers de gestion des ressources humaines. En effet, imagine-t-on seulement une entreprise qui ne se soucierait pas de l’inclusion de tous, qui n’aurait pas une politique d’accompagnement des jeunes et des seniors ?

Pour autant, toutes les entreprises n’ont pas la capacité de se doter d’un département dédié à la RSE, dès lors il est essentiel de disposer des clés, des fondamentaux qui permettront à chaque entreprise de créer, valoriser et pérenniser sa politique RSE.

Une équipe dirigeante engagée

Montrer l’exemple est un adage bien connu dont l’efficacité est majoritairement prouvée. S’agissant de la politique RSE d’une entreprise, quelle meilleure incitation qu’une direction engagée, volontaire ?

Ainsi les dirigeants doivent reconnaître l'importance des enjeux sociaux et environnementaux et les intégrer pleinement dans la stratégie de l'entreprise. Il est également important qu’ils veillent à ce que la RSE soit déployée à tous les niveaux de l'organisation.

Plus encore, un atelier ou un team building collectif est l’occasion de réunir l’ensemble des salariés et membres de la direction autour d’un projet commun, où chacun peut s’impliquer et être force de proposition.

L’exemple d’une direction à l’écoute, désireuse de recueillir l’ensemble des avis est un moteur fort du changement.

La RSE comme partie intégrante de la stratégie globale de votre entreprise

Dès lors, la mise en place d’une véritable politique RSE est vu comme un enjeu collectif, impliquant chaque service de l’entreprise. Il est évident que la RSE devient alors une composante essentielle de la stratégie de l’entreprise.

Ainsi, plutôt que de limiter la RSE à son seul périmètre, il est nécessaire de faire du développement durable et des enjeux sociétaux un élément de décision dans chaque choix stratégique de l’entreprise :

  • Stratégie de marché : segment de marché, positionnement
  • Stratégie de produit ou service : gamme de produits, innovation
  • Stratégie de distribution : canaux de distribution, logistique, transport
  • Stratégie de prix : fixation et campagne promotionnelle
  • Stratégie de communication : marketing et communication interne
  • Stratégie de croissance : périmètre, acquisition

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Impliquer toutes les parties prenantes

Certes la RSE implique les salariés et la direction de l’entreprise, mais elle doit aussi englober l’ensemble de ses parties prenantes :

  • Fournisseurs
  • Clients
  • Investisseurs
  • Collectivités locales

Cela passe par la communication auprès de tous, par le dialogue par exemple, en organisant des réunions, des ateliers ou des enquêtes pour recueillir les opinions, suggestions et préoccupations concernant la RSE.

De même, il est conseillé de collaborer avec des partenaires externes, tels que des ONG, des associations locales ou des consultants en RSE. Le but ici est de collecter des idées nouvelles et d’étendre l’impact positif de la politique RSE menée. C’est aussi l’occasion de régler par la coopération des problèmes complexes qui dépassent les capacités d'une seule entreprise.

Communiquer et mesurer les effets de la RSE

La communication est un volet essentiel de la RSE pour valoriser l’entreprise auprès de toutes les parties prenantes :

  • Vérifier l’efficacité des choix faits
  • Identifier les axes d’amélioration
  • Communiquer en toute transparence sur les résultats obtenus

Il est donc important de mesurer les effets de la mise en place de la politique RSE, au travers de 5 actions spécifiques :

Définir les objectifs dédiés à la RSE, en lien avec la stratégie globale déterminée préalablement. Par exemple cela peut être

  • la réduction des émissions de CO²,
  • l’amélioration continue des conditions de travail,
  • la sobriété numérique,
  • la formation et la sensibilisation de tous les salariés au moyen d’ateliers dédiés.

Utiliser des indicateurs de performances, pour évaluer et quantifier les progrès vers les objectifs environnementaux et sociétaux définis. Ces indicateurs de performances (KPI) doivent être clairs, pertinents et compréhensibles par l’ensemble des parties prenantes :

Analyser les résultats, dans un souci d’amélioration continue des objectifs de la RSE. Comprendre ce qui fonctionne bien et être en capacité de le dupliquer sur d’autres sujets. De même, cette analyse permettra d’identifier les améliorations nécessaires et les changements à opérer.

Se comparer aux entreprises du secteur, pour se situer par rapport aux autres et comprendre son positionnement en matière d’objectifs RSE. Pour cela il est possible d’utiliser des benchmarks sectoriels ou des normes internationales. Se comparer c’est dans ce cas, à la fois comprendre, mais aussi être en capacité de communiquer concrètement sur les réussites accomplies.

Communiquer et rendre compte, au travers d’un rapport RSE reprenant l’analyse des résultats. Ce rapport RSE permet de rendre compte tant en interne qu’en externe des actions menées, et des engagements pris par l’entreprise. Pour cela, il doit être transparent, accessible et mettre en avant les réussites mais aussi les actions à venir.

S’adapter et innover en permanence

Finalement, une fois la direction engagée, les salariés impliqués pour co construire et faire de la RSE un élément essentiel de la stratégie globale de l’entreprise auprès de toutes les parties prenantes et dans toutes les décisions stratégiques, il est nécessaire d’en assurer la pérennité.

Pour cela, l’entreprise doit innover mais aussi s’adapter en permanence. Les réglementations environnementales changent et évoluent constamment. Les contraintes sociétales elles aussi sont à prendre en considération à chaque instant pour coller au mieux aux préoccupations des salariés, et à la nécessité grandissante de l’inclusion.

Cette obligation de veille s’applique bien sûr aussi au niveau des clients, de plus en plus soucieux et attentifs aux engagement RSE des entreprises : quels nouveaux modes de consommation ? quelles préoccupations des consommateurs ? Y a-t-il cohérence entre l’offre de biens ou de services, les engagements RSE de l’entreprise et les préoccupations environnementales et sociétales du consommateur final ?

Côté fournisseurs et prestataires externes, là aussi il est important d’être à l’écoute et de s’adapter en permanence. En effet, chaque entreprise doit idéalement choisir des fournisseurs et prestataires en cohérence avec sa politique RSE : modalités de production, choix des matériaux, engagements environnementaux et sociétaux. Ce choix peut se faire au travers d’appels d’offres incluant des critères de sélection précis par exemple. Sur ce volet la veille est donc indispensable.

Enfin, à une échelle plus locale, il est essentiel pour l’entreprise de se tenir au courant des évolutions des collectivités locales : infrastructures, problématiques démographiques, ou risques environnementaux nouveaux ou qui progressent (incendie, sécheresse…).

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