Comment la RSE améliore t-elle les performances de l’entreprise ?

Quand elle est sincère, transparente et portée avec entrain, la démarche Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) est synonyme de performance à tous les niveaux. À travers ses piliers fondamentaux, elle inscrit l’entreprise dans un développement durable avec un dessein d’économie viable tout en tenant au respect et à l’équité des personnes qui la composent. Ces différents facteurs ont tous un impact positif sur l’entreprise qui voit son attractivité renforcée, sa marque se différencier de la concurrence et ses résultats progresser.

Des collaborateurs plus engagés

Dès qu’une entreprise entame une démarche RSE centrée sur l’humain et le bien-être des salariés au travail, les effets positifs ne se font pas attendre. Ce ne sont pas les pistes qui manquent pour cultiver la qualité de vie au travail : un management participatif et bienveillant, des formations pour chacun , des team buildings réguliers, espaces de travail optimisés, une plus grande autonomie dans la gestion du temps, la création d’un laboratoire à idées pour impulser de nouvelles directions… 

Un salarié qui se sent respecté, écouté, reconnu, valorisé et qui évolue dans un cadre agréable s’implique davantage dans son travail. Son niveau de motivation est plus élevé et sa loyauté et son sentiment d’appartenance envers l’entreprise s’en trouvent renforcés. Concrètement, cela se traduit par une productivité plus importante qui génère même un cercle vertueux : le collaborateur libère son potentiel et accroît, par la même occasion, la performance de l’entreprise. C’est aussi, pour la société, l’occasion de voir les coûts liés à l’absentéisme, le turn-over et le burn-out se réduire considérablement. Une politique RSE axée sur le bien-être au travail est donc un enjeu majeur pour développer une entreprise.

Un recrutement facilité

Aujourd’hui, 60%[1] des salariés ne seraient pas d’accord pour travailler dans une entreprise qui n’est pas alignée sur leurs valeurs. Le salaire et la localisation restent des critères importants dans la décision de rejoindre une entreprise mais des aspects plus moraux entrent désormais en considération.

Les candidats souhaitent particulièrement deux choses. D’abord, disposer d’un bon équilibre vie professionnelle et vie privée qui s’acquiert, en partie, grâce à la flexibilité et le télétravail. D’autre part, les postulants aspirent à être acteur en matière environnementale et ne veulent plus cautionner un modèle qui serait écologiquement blâmable.

Une marque employeur développée autour des préoccupations sociétales et environnementales actuelles reçoit 50%[2] de candidatures très qualifiées en plus pour un poste, et réduit de 43% le coût d’une embauche.

Une ambiance saine, une culture d’entreprise développée, des engagements pris, un système de rémunération équitable, des opportunités de carrière, des valeurs défendues par des actions concrètes : voilà ce qui attire aujourd’hui un candidat vers une entreprise plutôt qu’une autre.

Se positionner comme une société attractive, convaincue par les bénéfices de la RSE, c’est se donner les moyens de choisir parmi des candidatures de haut niveau, et embaucher des talents, c’est, bien sûr, une façon de plus pour l’entreprise de performer.

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Une image de marque valorisée

53%[3]  des Français sont prêts à payer davantage pour une marque qui s’inscrit dans une logique de développement durable. Les consommateurs actuels sont exigeants et se renseignent sur la provenance des matières premières, les conditions de travail, les engagements sociaux et environnementaux de l’entreprise… Ils cherchent à savoir quelles entreprises sont véritablement vertueuses, celles qui apportent une contribution positive afin de les privilégier au moment de l’acte d’achat.

En optant pour une stratégie RSE forte et en faisant connaître ses engagements à travers sa communication, l’entreprise répond aux nouvelles attentes des consommateurs et renforce indiscutablement sa réputation. Plus que jamais, la consommation est un acte engagé.

Dans une société très concurrentielle, une entreprise transparente à toutes ses chances de se différencier et d’attirer ainsi de nouveaux consommateurs séduits par ses valeurs et la prise en compte de ces aspects éthiques. Une image positive auprès du grand public, c’est des clients potentiels en plus et donc une performance commerciale accrue.

Une meilleure gestion des risques

S’interroger de façon transversale et évaluer tous les risques et faiblesses de la société, c'est chercher des solutions pour s’en prémunir et s’ancrer dans une vision à long terme. Les risques sont souvent liés les uns aux autres, qu’ils soient sanitaires, financiers, sociaux, climatiques, sociétaux ou encore politiques : lorsque l’un se déclenche, cela peut entraîner une cascade de répercussions. La prospérité de l’entreprise est alors en jeu, et sa fragilité grandit.

Cartographier l’ensemble des risques internes et externes avec lucidité est la base d’une gestion des risques efficace : pour chaque menace, se demander quel est son impact sur le chiffre d’affaires ou la continuité de l’activité, si un souci peut entraîner un risque juridique ou financier, si une décision controversée peut atteindre à l’image de l’entreprise ou à l’engagement des salariés… 

Regarder avec discernement les points faibles, c’est se permettre de dégager de nouvelles opportunités et de rendre l’entreprise plus résiliente. Mettre l’accent sur l’aspect gestion des risques d’une campagne RSE solidifie l’entreprise et contribue à son succès.

Des financements plus accessibles

De plus en plus d’investisseurs sont très favorables à s’engager auprès d’entreprises qui considèrent les aspects sociaux et environnementaux. Ils souhaitent prendre part aux efforts sur ces questions et vont en faire un critère de choix pour sélectionner celles auxquelles les financements vont être apportés. Les projets sont appréciés non plus uniquement pour leur rentabilité mais surtout parce qu’ils ne portent pas préjudice à l’environnement et/ou parce qu’ils génèrent une économie durable.

La finance durable[4] est une tendance exponentielle depuis quelques années et les entreprises présentant un profil qui répond aux critères ESG (Environnementaux, Sociaux et Gouvernance) accèdent, parfois, à des conditions préférentielles. Il est, par exemple, possible de voir son taux d’intérêt diminuer si les objectifs extra-financiers (réduction de l’empreinte carbone, gestion des déchets, respect du dialogue social, embauche de personnes en situation de handicap, transparence des rémunérations…) de l’entreprise sont atteints. Pour l’intérêt général comme pour l’entreprise, quelle que soit sa taille, s’engager dans la RSE est un investissement rentable : accéder à des montages financiers est une nécessité pour se déployer.

Une innovation boostée

En questionnant son mode de fonctionnement et en soumettant les différentes parties prenantes au cœur de la réflexion, l’entreprise se donne les moyens d’innover. En effet, les différents points de vue se confrontent, les attentes et les contraintes de chacun s’expriment, ce qui permet d’obtenir une vision globale et de définir des objectifs communs. Miser sur l’intelligence collective est le moyen le plus sûr de construire des projets durables et d’établir une vision de long terme.

Dès lors qu’un dialogue constructif se met en place, de nouveaux processus, produits, ou modes de management peuvent être proposés. Ces améliorations et optimisations aboutissent à des innovations qui peuvent être un levier, là aussi, pour se démarquer de la concurrence et accroître la croissance du chiffre d’affaires. Le lien entre RSE, innovation et performance se fait aisément.

La prise en compte des enjeux du développement maîtrisé : un vrai atout pour les entreprises.

Le respect de l’environnement et l’aspiration à un développement durable constituent une orientation essentielle de la RSE. Est-ce pour autant un vecteur de performance pour les entreprises ?

Aline Coquoin Guéridon[5], consultante en RSE et coach en réduction des déchets, répond à nos questions.

D’un point de vue économique, les entreprises ont-elles intérêt à prendre le virage environnemental ?

Clairement, une entreprise qui, aujourd’hui, ne se pose pas la question des enjeux environnementaux est condamnée, à plus ou moins long terme, à voir son niveau d’activité et de développement baisser. Aujourd’hui, on constate, par exemple, que lors des appels d'offres, certains critères liés au développement maîtrisé sont mis en avant comme ceux de l’empreinte énergétique ou des choix en termes de durabilité. Une entreprise qui ne répond pas à ces critère ou de façon trop timide, n’obtiendra pas le marché. Les entreprises qui ont engagé une véritable politique de RSE veulent des partenaires à leur hauteur sur toute la ligne, elles ont un souci de cohérence. Une société très impliquée dans le développement durable ne peut pas choisir, par exemple, un prestataire de cantine qui sur-emballe tout avec du plastique, il en va de son image.

Prendre en compte ces enjeux va devenir la norme et ne pas le faire, c’est prendre un risque phénoménal : celui de se couper de partenaires commerciaux, de collectivités locales et des consommateurs. L’autre danger, c’est que la réglementation évolue et de nouvelles normes vont apparaître. Ne pas se préoccuper maintenant des directives environnementales, c’est devoir se mettre en conformité plus tard, et/ou devoir payer des amendes. Dans les deux cas, c’est un risque financier très important car les montants sont élevés, notamment pour une TPE ou une PME, dont la trésorerie peut être fragile.

Côté énergie, il est certain qu’il est possible de réaliser beaucoup d’économies en veillant à ce poste. Les entreprises peuvent mettre en place des gestes simples comme fermer des bâtiments ou des bureaux pendant les vacances afin de ne pas les climatiser ou chauffer. Il est aussi possible d’aller beaucoup plus loin et d’effectuer un diagnostic en profondeur. Certes, cela exige, parfois, de réaliser des investissements pour améliorer la déperdition énergétique, en améliorant, par exemple, l’isolation mais sur le long terme, ce sont des économies considérables pour l’entreprise.

D’un point de vue humain, les initiatives tournées vers l’écologie ont-elles du sens ?

Animer des ateliers de sensibilisation aux éco-gestes en entreprise est humainement très pertinent. On commence par mettre tout le monde au même niveau que l’on soit manager ou employé car c’est un sujet qui parle à tout le monde. Lors de ce temps, certains participants ont plus de connaissances que d’autres, chacun sort de son périmètre habituel et certains se révèlent. En s’exprimant sur un sujet qui leur tient à cœur devant leurs collègues, certains salariés vont, parfois, être perçus différemment. Leur intervention et leur niveau de connaissance vont les valoriser et il peut arriver qu’ils soient ensuite choisis pour assumer des missions plus transversales. 

L’autre aspect, c’est qu’il s’agit d’aboutir à un objectif commun. En statuant sur quelques éco-gestes à mettre en place, on s’engage collectivement et les équipes se fédèrent autour d’un enjeu. Cela donne du sens à la démarche et c’est positif en termes d’ambiance. Pour apprendre à réduire collectivement les déchets, la conduite du changement est la même pour tous : on commence par des petits gestes. L’objectif, c’est d’être pragmatique : cela ne doit pas prendre plus de temps ni coûter plus cher, l’idée, c’est de faire mieux avec moins, de déconstruire l’hyperconsommation. Les petits gestes permettent d’engranger des succès et de contribuer à faire adhérer de plus en plus de personnes au sein de l’entreprise. Accompagner ses salariés et inscrire son entreprise dans une logique de réduction de déchets, c’est prendre un engagement fort collectivement.

[1] https://myrhline.com/type-article/valeurs-entreprise/

[2] https://linkhumans.com/employer-branding-important/

[3] https://www.lesechos.fr/thema/economie-nouvelle-generation/un-francais-sur-deux-pret-a-acheter-plus-cher-une-marque-engagee-1147470

[4] https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/finances/finance-durable/finance-durable-cest-quoi

[5] https://www.greenmemore.fr/

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