Mutuelle pour diabétiques

Sommaire

• 1). Les restes à charge non remboursables par une mutuelle ?
• 2). Garanties essentielles pour un diabétique
• 3). Les forfaits "bien-être" à ne pas négliger
• 4). Quelques chiffres sur le diabète en France
• 5). Conseils hygiéno-diététiques pour les diabétiques 
• 6). Pour aller plus loin

Le diabète est une maladie chronique, elle nécessite un suivi médical régulier et des traitements spécifiques engendrant des frais importants, malgré une prise en charge maximale par l'Assurance Maladie des soins et traitements établis par votre médecin traitant dans le cadre de votre ALD. Le choix d’options adaptées peut alors alléger considérablement votre budget santé. 

Prenez le temps d’établir une liste exhaustive des soins, appareils et visites que vous avez l’habitude d’avoir. Votre médecin peut vous conseiller sur cette, n’hésitez pas à lui parler de votre désir d’adhérer à une mutuelle plus couvrante pour les diabétiques.

Tenez compte de votre type de diabète : les besoins en matière de santé d'un diabétique de type 1 et de type 2 peuvent différer. Essayez d’anticiper vos besoins futurs en fonction de l’évolution de votre maladie. 

Le diabète gestationnel qui peut survenir lors du second ou troisième trimestre de grossesse. A différencier du diabète de type 1 et 2, il est pris en charge par l’Assurance Maladie dans le cadre de votre grossesse.

Il est donc fortement conseillé de prendre les options suivantes : 

• Le tiers-payant : il est pris en charge par l’Assurance Maladie dans le cadre de votre ALD. Toutefois, il est préférable d’en bénéficier pour éviter les avances de frais pour tous vos autres soins et traitements de santé.
• Les dépassements d'honoraires facturés par certains médecins spécialistes et professionnels de santé : un suivi particulier cardiologue, le neurologue, podologue peuvent entraîner des surplus de dépenses.
• Le forfait patient urgences (FPU), la mutuelle peut prendre en charge du forfait de 19.61 € dû pour toutes les personnes passant aux urgences.
• La prise en charge du forfait à 24 € si les actes ne font pas partie du protocole de soins réalisé par votre médecin dans le cadre de votre maladie. 
• Le forfait hospitalier de 20 €/jour en hôpital et clinique ou 15 € en service psychiatrique d’un établissement de santé.
• Les médicaments non inscrits sur la liste des médicaments remboursables, mais nécessaires au traitement de votre maladie qui ne sont pas du tout remboursés par la Sécurité Sociale.
• Les dispositifs médicaux et remplacement de consommables : prise en charge de la différence de prix existante entre le maximum remboursé par l’Assurance Maladie et le prix de vente pratiqué par votre fournisseur et des consommables de votre pompe à insuline ou lecteur de glycémie connecté par exemple.
• La prise en charge de vos médicaments, actes et prestations. Même s’ils sont remboursés au taux maximum par l’Assurance Maladie (100 % de la base de remboursement) dans le cadre d’une ALD. La mutuelle peut prendre en charge une partie ou la totalité du reste à payer. Les analyses de sang pour surveiller le taux de glycémie sont indispensables, il est important de pouvoir être remboursé au maximum, également. 

https://www.ameli.fr/assure/droits-demarches/maladie-accident-hospitalisation/affection-longue-duree-ald/prise-en-charge-ald-exonerante

Mais aussi, ces options intéressantes : 

• Les cures thermales : votre médecin peut vous en prescrire une adaptée pour soigner un “pied diabatique” ou des problèmes neuropathiques.
• Une bonne garantie optique : les diabétiques sont plus susceptibles de développer des problèmes de vue. Un forfait optique renforcé pour le suivi de la rétinopathie diabétique par exemple.
• Une bonne garantie dentaire : les caries et les problèmes parodontaux sont plus fréquents chez les diabétiques.
• L’aide à domicile : certaines périodes de la maladie peuvent entraîner une perte d’autonomie, certaines mutuelles proposent des aides financières, qui peuvent venir en complément des aides que vous pourriez également obtenir auprès de la Caisse d’Allocation Familiale (CAF), de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), de votre Centre communal d’action sociale (CCAS) ou caisse de retraite par exemple.
• Les séances de pédicure : prendre soin de ses pieds est très important pour un diabétique. 

Pour une prise en charge plus étendue, certains soins de médecines douces et d'aide psychologique peuvent soulager les effets du diabète sur le corps et l'esprit :

• Les conseils en diététique et hygiène de vie : les médecins spécialistes (cardiologues, podologues...) vous donnent tous les conseils pour une hygiène de vie adaptée à votre maladie. Toutefois, les conseils et le suivi par des spécialistes en diététique vont vous aider à suivre plus facilement, dans le temps, une alimentation équilibrée, pour gérer au mieux les pics de sucre, mais aussi pour vous aider à vous libérer du tabac et de l'alcool si cela est nécessaire.
• Les séances de médecines douces comme la naturopathie, l'ostéopathie ou l'acupuncture par exemple peuvent être des soins complémentaires intéressants.
• La prise en charge d’aide psychologique : le diabète peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie et entraîner des troubles de l'humeur, voire des périodes dépressives. Se faire aider pour surmonter ses problèmes est important. Des associations peuvent également vous aider, notamment la Fédération Françaises des Diabétiques.

Prenez garde à l’automédicamentation. Demandez toujours à votre pharmacien avant d’acheter un médicament sans ordonnance. Il existe beaucoup d'interactions possibles avec votre traitement antidiabétique, notamment avec les médicaments contre la douleur, le rhume ou la toux.

Le choix d'une mutuelle pour un diabétique est une décision importante. Dans le cas d’une maladie chronique, les dépenses liées au forfait mutuelle sont plus avantageuses que les dépenses liées aux soins et aux matériels nécessaires à la maladie elle-même. En prenant le temps de comparer les différentes offres, en choisissant les garanties adaptées à vos besoins, vous pourrez bénéficier d'une meilleure prise en charge et d'une plus grande sérénité.
Afin de trouver la mutuelle la plus adaptée à vos besoins et votre budget, utilisez le comparateur de mutuelles Green-Opinion. On vous propose un comparateur avec avis contrôlés et publiés dans le respect de la norme ISO 20488.

Le diagnostic du diabète est posé si le taux de glycémie (taux de sucre dans le sang), après deux dosages successifs, est ≥ 1,26 g/l ou 7 mmol/l de sang. 

Il existe plusieurs types de diabète, certains très rares et méconnus secondaires à certaines maladies ou prise de certains médicaments (2%).  Voici les 3 types principaux : 

• Le diabète de type 1 : maladie auto-immune, il apparaît essentiellement chez les jeunes enfants ou les adolescents, rarement à l'âge adulte. Dans ce cas, le pancréas ne produit pas ou très peu d’insuline, il est appelé diabète insulinorésistant. Les symptômes surviennent de façon brutale. Il représente 6% des diabètes et augmente de 4 % par an en France. Des facteurs héréditaires et environnementaux favoriseraient cette augmentation.
• Le diabète de type 2 :  il est essentiellement le résultat d’une mauvaise hygiène de vie, d’une trop grande consommation de sucre et apparaît la plupart du temps après 40 ans. Le pancréas épuisé d’années de lutte contre l’excès de sucre ne peut alors plus en produire ou pas suffisamment ou de mauvaise qualité. Les symptômes apparaissent lentement. Le diabète de type 2 est dit insulinorésistant, il augmente de 5 % par an certainement en raison de l'augmentation de l’obésité en France. Il représente 92% des diabètes.
• Le diabète gestationnel peut survenir à partir du deuxième trimestre de grossesse. Il disparaît après l’accouchement, mais doit être pris très au sérieux pendant la grossesse. Des risques existent pour l’enfant et la mère pendant l’accouchement mais le risque de récidive est possible notamment chez les femmes en surpoids ou obèses.

En France, depuis plusieurs années, le diabète augmente de façon régulière et alarmante. Plus de 4 millions de diabétiques en 2022, 6.3% de la population contre 5.6% en 2015.

Les hommes sont plus touchés (55%) que les femmes en France métropolitaine, à l’inverse il y a plus de femmes diabétiques en Outre-Mer.

La prévalence du diabète se situe vers 75  ans dans le monde, en France, c’est plutôt entre 80 et 84 ans chez les hommes (26% des diabétiques) et les femmes (18%).

Cette maladie est en progression constante et rapide dans le monde. Pour la France, c’est en Outre-mer et dans l’est de la métropole qu’il est le plus répandu. 

Il existe un lien entre diabète et inégalités sociales. Les mauvaises habitudes alimentaires et la sédentarité survenues dès le plus jeune âge ont des conséquences catastrophiques sur la santé de l’adulte,  notamment l’obésité et le diabète. Un rapport publié par la Fédération des diabétiques montre également le lien entre niveau d’enseignement, le lieu de vie (urbain ou rural).

Au vu de l'expansion du diabète en France, son coût pour l’Assurance Maladie représente 10 milliards d’euros en 2022.

• ​​​​​​Activité physique régulière : sport, marche, natation, toute activité qui vous permettra de lutter contre la sédentarité. Pour vous y aider, les médecins généralistes peuvent vous prescrire des séances d’activités physiques prises en charge par l’Etat. Plusieurs maladies sont concernées, Alzheimer, Parkinson et diabète (Décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 relatif aux conditions de dispensation de l'activité physique adaptée (APA) prescrite par le médecin traitant à des patients atteints d'une affection de longue durée).
• Alimentation variée, équilibrée et régulière : 
• privilégiez les fruits et les légumes frais, les poissons et les féculents tout en limitant le sucre, le sel et le gras. 
• Les proportions seront adaptées pour éviter le surpoids.
•  L’équilibre alimentaire passe également par l’apport suffisamment en nutriments essentiels (oligo-éléments, vitamines et minéraux).
• La répartition des repas sur la journée. 3 repas + une collation. Il est essentiel de ne pas sauter de repas pour éviter les variations glycémiques qui entraînent les grignotages.et par conséquent un apport souvent accru en sucre
• Boire suffisamment d’eau et grande modération de l’alcool.
• Suppression du tabac 

Dans tous les cas, le suivi médical est important, le malade doit suivre scrupuleusement le protocole de traitements et soins qui lui sont prescrits.

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